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L’assurance des mines

Date de publication : 1 mars 2015 | Dernière mise à jour : 19 avril 2020

​​​En 2013, le Québec a compté jusqu’à 31 mines en exploitation, dont 15 mines aurifères, cinq mines de métaux ferreux et autant de mines de métaux usuels, tels que le cuivre, le zinc ou le nickel. Si le secteur connaît des difficultés depuis quelques années, il n’en reste pas moins un marché d’assurance qui a encore beaucoup de potentiel. Petit tour d’horizon de l’assurance des mines.

Les protections clés

Qui dit industrie minière dit industrie lourde, car les impacts environnementaux liés à l’exploitation minière peuvent être catastrophiques s’ils ne sont pas gérés diligemment. En août 2014, la défaillance d’un bassin de décantation de la mine du mont Polley, en Colombie-Britannique, a entraîné l’écoulement de 10 millions de mètres cubes d’eau et de 4,5 millions de mètres cubes de boue dans les lacs et ruisseaux environnants. Les frais de nettoyage de cet incident sont estimés à plusieurs centaines de millions de dollars, et ce, sans compter les sommes engendrées par les possibles poursuites judiciaires envers les dirigeants. Il va donc de soi que la responsabilité environnementale figure parmi les premières protections suggérées.

Un autre risque majeur associé à ce secteur est sans aucun doute le bris des machines et de l’équipement. Au Canada, environ 55 % du fret commercial du réseau ferroviaire et de 60 % à 75 % du trafic portuaire sont occupés par l’industrie minière, rendant l’assurance cargo essentielle. Cependant, certains projets sont parfois réalisés dans des endroits si isolés que l’entreprise devra organiser son propre transport aérien ou utiliser des bateaux pour transporter les équipes de travail et le minerai extrait. Cet isolement, combiné au perfectionnement de l’équipement, pose un important problème en cas de bris ou de panne.

L’équipement minier étant souvent fabriqué à l’étranger, lorsqu’il y a un bris il faut compter de 18 à 36 mois avant qu’une pièce de remplacement soit livrée. Pendant ce temps, les activités sont suspendues, ce qui se traduit en pertes d’exploitation pour lesquelles le client doit être protégé.

Un conseil : rappeler aux clients l’importance de se munir d’un bon plan de gestion des risques afin de bien comprendre les aspects critiques de leurs opérations, ainsi que les éléments qui pourraient provoquer des retards ou un arrêt complet des activités pour une longue durée.

Un réseau d’expertise

C’est un marché qui nécessite beaucoup de prévention et de gestion des risques parce que les réclamations peuvent être très élevées. Or, pour bien conseiller ses clients, il faut être en mesure de prévoir ces risques. Ainsi, les représentants doivent se tenir au courant, se former et s’informer pour avoir une bonne compréhension des enjeux.

Le partenariat avec divers spécialistes est essentiel dans cette industrie. Lorsqu’on négocie à l’étranger, ces réseaux de partenaires peuvent même être incontournables. Certains pays n’acceptent que des contrats d’assurance souscrits par des courtiers locaux autorisés, qui connaissent les lois et les règlements en vigueur. C’est notamment le cas de la Chine, du Brésil et des États-Unis.

 

Travailler main dans la main

Un partenariat étroit entre le représentant et son client est également essentiel.

Dès le début de la phase de construction, les risques physiques sont importants (feu, effondrement, glissement de terrain), cela nécessite donc de bonnes protections comme une assurance chantier et une responsabilité civile “wrap-up”. Il est donc fréquent que les représentants visitent le site afin de déterminer les protections nécessaires pour bien gérer les risques.

Les assureurs évaluent aussi avec précision les mesures de sécurité et d’intervention mises en place pour prévenir l’ensemble des risques d’une mine, notamment : 

  • les risques environnementaux et sanitaires, 
  • les risques à la communauté, 
  • les risques d’interruption des affaires et de pertes d’exploitation.

À la suite de l’évaluation, l’entreprise minière reçoit un rapport détaillé recommandant des mesures correctives à mettre en place à court, moyen et long terme. Ces recommandations sont prises très au sérieux par les entreprises, car elles sont formulées par des équipes composées d’experts en sinistre et d’ingénieurs ayant une connaissance pointue du secteur. Leurs recommandations permettent de diminuer grandement certains risques, ce qui se reflète sur la prime.

Le courtier qui souscrit un risque minier se doit d’être en lien étroit avec l’assureur et le client, ce sera la clé d’un partenariat efficace et d’une solide relation de confiance, choses essentielles quand on traite avec cette industrie.